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1/24/2004  
Tout se perd...

-Ouais ?
-Allo ? J'ai bien affaire au service de nuit ?
-Hum ? Ouais, je suis le gardien de nuit, quoi !
-Fort bien ! Vous serez très aimable de faire monter une bouteille de votre meilleur Champagne vers la chambre 428, mon brave.
-Hein ? Vous êtes bourré ou quoi ? Si vous avez soif, y'a un distributeur dans le hall. Il doit rester de la Badoît et une barre Nuts.
-Pardonnez-moi, mon vieux, mais votre mauvaise volonté vous prive d'un joli pourboire !
-Tu parles ! Ca me changera pas. J'ai jamais touché un centime de pourliche dans ce bouge crasseux. Tout le monde se sert de l'automate pour payer en carte bancaire.
-Je ne vous salue pas !
-C'est ça, bonne nuit ! Et n'oubliez pas votre code de porte quand vous irez prendre votre douche sur le palier !
Antanagor Glouk at 10:31


1/9/2004  
I'll be back !

J'ai un boulot un peu prenant en ce moment (voir image ci-dessous), mais je viendrai prochainement vous raconter mes dernières aventures. Promis-juré-craché !


Antanagor Glouk at 12:07


7/3/2003  
Bientôt sur votre écran...
Qui se cache derrière le sourire enjôleur de l'énigmatique Tobias Blondo ?
Un complot mondial se joue-t-il autour de la table de bridge d'un casino cannois?
Quel est le curieux enseignement prodigué par Lord Archibald Glouster Urtington ?
Y'a-t-il une vie après la photocopieuse ?
Antanagor Glouk va-t-il se décider à poster plus d'une fois par mois ?
Les Glouk-Girls vont-elles emporter un jetable à la plage pour se photographier en maillot de bain ?
Qui a repris deux fois de la langouste ?
Quel terrible secret se cache derrière le code "deux bons-un mal placé-deux mauvais" ?
Elvis est-il vraiment en villégiature sur la face cachée de la Lune ? Et avec qui ?

Autant de questions qui ne sauraient rester bien longtemps sans réponses...
Antanagor Glouk at 22:43


6/30/2003  
Le Greli-Grelo de la semaine 6

Un Agent Secret doit savoir parfois délaisser l'action virile pour s'adonner à des activités plus cérébrales. Certes, il faut beaucoup de jugeote pour désamorcer convenablement une bombe connectée à la literie d'un Ministre ou pour pratiquer avec efficacité une prise de karaté sur un ennemi féroce et déterminé. Mais il faut aussi parfois quitter le terrain où l'action est chaude pour stimuler ses neurones d'une façon plus posée, plus méditative. J'ai connu des Agents Spéciaux qui, à trop privilégier la bagarre et les faits d'armes, ont trop négligé leur vie intérieure. Au final, cette absence de gymnastique de l'esprit leur a systématiquement joué de vilains tours. Le meilleur porte-flingue du Monde sera toujours en difficulté s'il n'a huilé que le percuteur de sa pétoire. De même, l'espion le plus chevronné aux techniques de combat sera immanquablement fragilisé s'il n'a jamais pris le temps de faire autant travailler son cerveau que ses pectoraux. Voilà pourquoi, même quand je dois me rendre à l'autre bout du Globe pour une mission périlleuse, je ne pars jamais sans le meilleur stimulant intellectuel que je connaisse: mon super jeu de cartes avec jetons en pur nacre. Que je sois à bord du Paris-Moscou, dans la cale d'un paquebot, ou sur le dos d'un mulet dans la cordillère des Andes, je peux à tout moment sortir ce précieux équipement. Seul, je peux ainsi travailler ma logique et ma concentration en m'adonnant à la Réussite. Accompagné, je peux tisser des liens intenses et privilégiés, comme cette fois où, perdu au milieu du désert, je jouai une nuit entière au Pouilleux Massacreur avec quelques touaregs...



Antanagor Glouk at 15:37


6/14/2003  
40°...(sous les tropiques comme sous la couette)

J'avais beaucoup de choses à vous raconter, mais mon métabolisme généralement infaillible me joue un sale tour.
Une fièvre de cheval me cloue au lit depuis deux jours et elle ne semble pas pressée de partir.
Bref, I'll be back soon...
Antanagor Glouk at 17:14


6/5/2003  
Le Greli-Grelo de la semaine 5

Qu’il s’agisse d’allumer son cigare cubain avant de miser sur le 8 rouge ou bien d’embraser la mèche d’un baril de T.N.T enfoui sous la résidence d’été d’un terroriste séparatiste berrichon, l’homme d’action se doit d’avoir sur lui un briquet qui ne lui fasse jamais défaut. On a vu trop de missions compromises par une pierre à feu qui saute de son habitacle avec son ressort ou par une boîte d’allumette sortie détrempée d’un costume d’homme-grenouille. Autant le dire sans détour : plus encore que le Walter PPK et le tricot en thermolactyl, le briquet est le meilleur ami de l’Agent Secret. Imaginez-vous en train de courtiser une diplomate lituanienne lors d’un buffet campagnard gratuit organisé dans les loges de l’Opéra National de Vienne. La brune ravageuse pointe son décolleté pigeonnant sous votre nez, tandis que vous la régalez de vos anecdotes piquantes sur l’art lyrique tyrolien. Enivrée par le champagne millésimé et les effluves de votre déodorant, elle fouille dans son sac à main, sans vous lâcher du regard, et en sort un fume-cigarette prolongé d’une Cool au Menthol. Imaginez la déchéance irrémédiable que vous infligeriez à cette situation pleine de promesses si, sans même y réfléchir, vous brandissiez alors le briquet Bic jetable de couleur rose que vous avez acheté la veille dans un lot de trois chez votre buraliste. Soyons sérieux. Je me doute bien qu’il vous est difficile de vous transposer dans une loge d’Opéra à Vienne. Mais croyez-en ma solide expérience : le briquet, à l’instar de l’homme d’exception, doit avoir de la classe et ne doit jamais tomber en rade aux moments cruciaux.




Antanagor Glouk at 23:33


6/4/2003  
Mambo Crocodile (Part. Two)

Résumé de l’épisode précédent : Le truand multimilliardaire Vladek Sporak, dit " Le babouin ", a été repéré sur le territoire français. Un seul homme peut le contrer et, d’ailleurs, il n’a pas trop le choix…

Le soir même, je fonçais au volant de ma CX Diesel en direction de l’aéroport d’Orly, afin d’attraper le premier avion pour Londres. Au prime abord, cette destination impromptue avait de quoi surprendre, en cela qu’elle ne me rapprochait guère de ma cible. Sporak venait d’être repéré dans un hôtel sur la côte cannoise et je n’avais à priori rien à faire en terres britanniques. Pour mieux comprendre ce curieux détour, il fallait se reporter aux instructions officielles que venait de me remettre mon supérieur, l’éminent Sénéchal Le Pleutrec. Tout en filant vers Orly, je ressassais les moindres détails de mon ordre de mission, qui reposait dans une enveloppe sur la banquette arrière en croûte de cuir beige de la CX.
Selon notre informateur, Sporak était arrivé la veille à Cannes et s’était présenté à l’hôtel " Chez Martine " sous le nom de Tobias Blondo. Ses papiers le présentaient comme le directeur général d’une importante firme de savon à barbe. Il était accompagné de trois types aux mines patibulaires, probablement des porte-flingues habilement déguisés en cadres de la mousse à blaireaux. Détail troublant, Sporak portait une coupe afro blonde et son nez avait changé. Contrairement à la plupart des truands, Sporak n’avait pour ainsi dire jamais modifié sa physionomie, ni cherché à dissimuler sa raide tignasse brune sous un quelconque postiche. Au contraire, agir à visage découvert, alors que sa sale gueule était placardée dans tous les commissariats d’Europe, renforçait son sentiment de puissance et sa fierté de nous échapper à chaque fois. Qu’il ait, cette fois-ci, jugé bon de changer de tête indiquait l’ampleur de l’escroquerie qu’il s’apprêtait à commettre. Mais c’était aussi la preuve qu'il voulait s’implanter un bon moment sur le lieu de son prochain coup, dans le plus parfait anonymat. Bref, l’animal putride tissait patiemment sa toile, sans se douter qu’il s’engluait lui-même dedans.
Vu comme ça, j’avais toutes les raisons de me réjouir et de foncer droit sur Cannes, tout en préméditant la mort violente et cruelle de mon pire ennemi. A ceci près que mes supérieurs n’avaient pas du tout envisagé la chose de la même façon que moi. Pour ces deux ronds-de-cuir, il n’était pas question de dézinguer Sporak, ni même de toucher à un cheveu du respectable Tobias Blondo. Selon eux, sa couverture était trop parfaite et il était bien trop risqué de l’attaquer frontalement. Afin d’éviter la moindre bavure, il fallait le pousser à trahir sa véritable identité avant de le harponner. D’après des observateurs infiltrés dans le personnel de l’hôtel et des casinos voisins, Sporak/Blondo avait consacré toutes les soirées qui avaient suivi son arrivée à son vice favori, c’est-à-dire à flamber au bridge. Après toutes ces années à lui courir après, je savais que Sporak avait une sainte horreur de perdre et que, si le fait de laisser quelques centaines de dollars à ses adversaires lui donnait des aigreurs d’estomac, abandonner une fortune sur la table de jeu réveillait brutalement ses pulsions psychopathes. C’est donc sur la base de ces observations que mon chef, l’éminent Sénéchal Le Pleutrec, avait échafaudé son plan : je devais débarquer à Cannes déguisé en clone d’Omar Sharif, m’approcher doucement de ma cible, le plumer de plusieurs millions de dollars au bridge et attendre sagement qu’il cherche à me buter pour que sa couverture s’effiloche et qu’on puisse le boucler sans la moindre hésitation.
Il va sans dire que j’avais quelques objections contre ce plan. D’abord, je trouvais qu’il était d’une rare stupidité. Ensuite, je n’avais pas joué au bridge depuis la mort de ma tante Aglaé, une tricheuse nonagénaire et lubrique qui nous avait quittés à mon grand soulagement trente ans plus tôt. A ma première remarque, on me fit gentiment remarquer que mes photocopieuses n’étaient pas loin et qu’elles avaient sûrement besoin d’être rechargées en papier. Et dès que j’eus fini d’exposer la seconde, on me tendit mon billet pour Londres, ainsi que les coordonnées de Lord Archibald Glouster Urtington, mon professeur particulier de bridge, chez qui j’allais passer deux jours de stage intensif….
(A suivre…)

Antanagor Glouk at 01:31